Black Death de Christopher Smith

Publié le par arobbase

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Pays : Royaume-Uni, Allemagne

Genre : historique-épouvante 

Durée : 1h42

Année : 2011

 

Synopsis :

 

Alors que la première épidémie de peste bubonique ravage l'Angleterre, un jeune moine nommé Osmund reçoit la mission d'accompagner un groupe de chevaliers, menés par le rustre Ulric, pour enquêter sur d'étranges phénomènes se produisant dans un petit village reculé. Il semblerait en effet que, en ce lieu, les morts reviennent à la vie...

 

 

 

La note :

 

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Black Death est un film difficile sur le papier. Jalonné d’une violence liée directement à son contexte, ce film est dur dans son image et ses propos. Il fut aussi très dur à promouvoir, à tel point qu’il ne vit jamais la moindre salle obscure française. Pourtant ce petit film est loin d'être une catastrophe.


 

De loin, Black Death ressemble à une vague série B moyenâgeuse où des chevaliers massacrent dans la joie et la bonne humeur des monstres issus de différentes mythologies européennes. De près, on a un tout autre ressenti. Certes, Sean Bean engoncé dans son éternel rôle de Boromir (Le Seigneur des Anneaux), mène une croisade éprouvante avec sa bande de chevalier courageux mais l’intérêt du film va au-delà.


Car Christopher Smith, en réalisateur malin et fauché, joue sur la carte du flou scénaristique. Les morts reviennent-ils vraiment à la vie ? Quel est donc le secret de ce village ? La force de ce film tient alors dans cette ambiguïté, là où le nullissime Dernier des Templiers (avec Nicolas Cage) ne se souciait même pas de maintenir le suspense promis dans la bande annonce ! 


Ici, les preux chevaliers n’ont que leur foi à opposer au mal qui ronge leur pays. Alors quand un petit village isolé au sein de marécages résiste à cette peste noire, alors même que ces habitants semblent avoir renoncé à Dieu, leur bouclier se disloque. Et les certitudes du spectateur aussi. Au final, Christopher Smith pose la question du rapport à l’inconnu, de cette peur irrationnelle qui s’empare de l’homme lorsqu’il aperçoit la limite de son savoir. Et lorsque toutes les frontières connues tombent, que trouve-t-on au-delà ? Le réalisateur de Creep joue avec les désirs du spectateur, quitte à les decevoir.


En bref :

Black Death souffre de la faiblesse de sa force. Cette série B germano anglaise hausse un peu le niveau en proposant un divertissement intelligent, au détriment du spectacle promis. On en sort avec l’impression de ne pas avoir vu le film proposé, sans toutefois avoir perdu son temps…

Publié dans Aventure

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