The Mist de Frank Darabont

Publié le par arobbase

The Mist

Pays : Etats-Unis

Genre : fantastique 

Durée : 2h

Année : 2007

Synopsis :

Tandis qu'une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitants terrorisés. David ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures...

 

 

 

La note :

10

Attention chef d’œuvre !!! Pour sa troisième incartade dans l’univers de Stephen King, après Les Évadés et La Ligne Verte, Frank Darabont signe un grand film d’horreur. Comme quoi, le roi de la littérature fantastique américaine est une magnifique source d’inspiration pour ce réalisateur d’origine hongroise né en France.

Adapté de la nouvelle Brume, The Mist apparaît comme une véritable série B. Déjà par son casting avec, en tête de gondole, le très intéressant Thomas Jane (Magnolia, La Ligne Rouge mais surtout Peur Bleue, Volte/Face, The Punisher et la série Hung), suivi de la moitié des futurs joyeux lurons de The Walking Dead (Laurie Holden, Jeffrey DeMunn, Melissa McBride) série créée par… Frank Darabont, plus quelques têtes connus (Toby Jones, Marcia Gay Harden, Chris Owen, Sam Witwer, William Sadler, Andre Braugher…). Bref pas de stars mais beaucoup de « gueules ».

On sent également une limite certaine dans le budget du film évalué à 18 millions de dollars, ce qui est bien mais plutôt léger pour une histoire de ce calibre. Du coup, les effets spéciaux ne sont pas révolutionnaires mais se fondent parfaitement dans cette image lorgnant volontairement (ou non) vers la série B. On y rajoute un compositeur inspiré qui signe un score éthéré mais envoutant et un scénario qui adapte parfaitement la nouvelle de Stephen King en lui ajoutant une fin (King ne termine pas cette histoire et laisse le lecteur clore son histoire) et on obtient un bijou de cinéma fantastique.

Car Darabont sait comment attraper le spectateur sans jamais le lâcher ensuite. Le film suit une succession de rebondissements, de séquences sous tensions, de drames, d’horreur sans jamais laisser le temps de respirer. Mais l’incroyable réussite se cache dans le microcosme que nous décrit le réalisateur. Avec ce pitch pourtant très proche du film de zombies traditionnel (des humains retranchés dans un centre commercial), le simple fait d’échanger les morts-vivants (métaphore de la société actuelle) par des monstres change tout ! Frank Darabont dresse ici le portrait d’une Amérique assiégée par un ennemi invisible mais terrifiant et dévastateur, faisant bien évidemment écho à ce pays traumatisé par les évènements du 11 septembre. Il pose alors la question qui fait mal : le véritable ennemi se trouve-t-il à l’intérieur ou à l’extérieur ? Et dans ce KO que reste-t-il de l’espoir ? La réponse dans l’ultime séquence du film : un choc !!

 

En bref :

Sous ses airs de série B à la con fait pour divertir un public passif, The Mist élève très très haut le niveau. Preuve encore une fois, que le cinéma de genre aussi modeste soit-il, n’a parfois rien à envier aux plus grands chefs d’œuvre. Pour moi, un des tout meilleurs films du nouveau millénaire.

Publié dans Fantastique

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