L'échine du diable de Guillermo del Toro

Publié le par arobbase

L'échine du Diable

 

Guillermo del Toro est un gros mexicain barbu qui kiffe le cinéma... Il en est même boulimique, au point d'avoir des projets à réaliser (et produire) pour les 300 prochaines années.

Après avoir retravaillé le mythe du vampire avec Cronos et lâché des insectes mutants à la gueule de Mira Sorvino dans Mimic, Guillermo s'attaque en 2002 à son premier film de fantômes avec l'Échine du diable.

Le pitch : en pleine guerre espagnole, un jeune garçon est confié dans un "centre" qui recueille tant bien que mal des enfants abandonnés ou orphelins. Mais comme on est en pleine guerre, il y a des drames !! Et dans les drames, il y a des morts !!! Et donc des fantômes...

Avec un titre comme ça, on s'attend à du glauque et de la grosse flippe. Mais El maestro déjoue les règles du genre. Alors certes, on tremble un peu mais on comprend vite que ce film est réalisé par un grand enfant qui trouve que le monde réel,  c'est moche (surtout en temps de guerre) et que pour parler de choses simples et universelles (l'enfance, la guerre, le bien et le mal, la nature humaine, l'imaginaire) il est parfois préférable de passer par le fantastique.

S'appuyant sur un scénario plutôt simple, del Toro s'attache à donner corps à ses personnages. Autour d'un casting réussit (mais où est bien passé Noriega depuis ???) et semant ça et là des détails à la fois amusants (un rhum fait "maison"), intriguants (la jambe de bois de Marisa Paredes) ou inquiétants (la bombe trônant au centre de la cour) le mexicain nous plonge dans une époque sombre et trouble qui sied parfaitement à cette histoire de fantômes.

Bref, l'Échine du diable est un grand film de fantômes à ranger à côté de Sixième Sens, des Autres ou encore de l'Orphelinat (produit notamment par... Guillermo del Toro) et lance déjà des bases pour LE film qui représente le mieux l'univers de ce gros génie : Le Labyrinthe de Pan. Espérons juste que Del Toro sera encore là dans 300 ans, à se demander comment il va réussir à réaliser ses 800 prochains projets qui le font kiffer... Et puis si par malheur il décède d'ici là, on croise les doigts pour que son "fantasma" s'occupe de ces "pelliculas" !!

Publié dans Avis Ciné

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