Les Marches du Pouvoir de George Clooney

technique : 3/5

plaisir de spectateur : 4/5

plaisir de cinéphile : 3/5

L’année Ryan Gosling se poursuit. Après la romance Blue Valentine, la comédie Crazy, Stupid, Love et le trop parfait Drive, l’acteur canadien s’essaye au thriller politique sous la direction de George Clooney et continue à brouiller les pistes. Il campe dans Les Marches du Pouvoir le jeune idéaliste Stephen Meyers oeuvrant pour l’élection du (sans doute) futur président américain lors des primaires démocrates. Empli dans un premier temps d’une foi sans faille, il va ensuite peu à peu déchanter et perdre sa naïveté. Il sera alors temps de faire le choix entre son ambition et ses convictions…

Pour son quatrième film, Clooney parle de politique mais surtout de moralité. Et à l’heure de l’affaire DSK, cette histoire prend un écho inquiétant. Quelle est la limite à ne pas franchir ? Qu’est ce qui peut être révélé ? Qu’est ce qui doit être caché au nom de l’intérêt commun ? Alors bien sûr, on ne ressort pas de ce thriller en ayant réellement appris quelque chose comme ce pouvait être le cas dans Raisons d'Etat de Robert de Niro ou l'incroyable (mais probablement réaliste) Syriana de Stephen Gaghan mais l'ex Dr. Ross sait nous tenir en haleine durant 95minutes.

On peut aussi souligner dans les Marches du Pouvoir, la présence de second rôles remarquables dans lesquels on retrouve Philip Seymour Hoffman (Magnolia, La Guerre selon Charlie Wilson, Good Morning England…), Paul Giamatti (La Jeune Fille de l’Eau, Very Bad Trip 2…) Marisa Tomei (The Wrestler, La Défense Lincoln…) ou encore Jeffrey Wright (Syriana, Ali, Casino Royale…).

Au final, George Clooney réussit son quatrième film en se concentrant sur le fond plutôt que sur la forme, très classique pour le coup. Même si le scénario enfonce parfois des portes ouvertes, Les Marches du Pouvoir reste un film troublant et captivant qui saura conquérir ses spectateurs.