The Thing de Matthijs van Heijningen Jr.

Publié le par arobbase

 

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Trente ans après la sortie du chef d’œuvre de John Carpenter, il fallait bien que ça arrive : The Thing est de retour pour la troisième fois sur grand écran après La Chose d’un autre Monde de Howard Hawks et Christian Nyby et donc le film éponyme de 1982.

Le réalisateur hollandais et illustre inconnu Matthijs van Heijningen Jr. (à prononcer comme bon vous plaira) signe ici un prequel au film de Carpenter.

Ce qui marque tout de suite c’est la proximité avec le film de 82, même ambiance, histoire assez similaire, les décors aussi… On sent en plus quelques petites inspirations venant du côté d’Alien ou du Leviathan avec Peter Weller et Richard Crenna. Toujours est-il que artistiquement, on est en terrain connu. Et c’est un peu le problème général de ce film : on apprend pas grand chose de nouveau. Certes il y a l’histoire des plombages dentaires (la Chose ne sait pas les dupliquer) et quelques petites updates (le vaisseau spatial par exemple ou encore la présence d’une héroïne) mais rien de révolutionnaire. Même le casting ressemble étrangement à celui de Carpenter, la langue norvégienne en plus.

La Chose d’un autre Monde évoquait le climat paranoïaque de la guerre froide, The Thing de Carpenter anticipait le fléau du sida, mais ici rien de particulièrement nouveau dans le traitement de ces thèmes. Certes le film se passe en 1982, mais il ne fait aucun écho au monde actuel (ni à celui de 82 d’ailleurs). Bref, on se demande la réelle utilité de nous pondre à nouveau une histoire quasi-identique…

D’ailleurs le scénario ne traine pas en chemin, refait vite un topo sur cette Chose et fonce vers la partie de cache-cache dans laquelle la paranoïa s’installe entre les différents protagonistes. C’est d’ailleurs la meilleure partie du film. Le suspense est bien maitrisé, on traque les moindres indices chez les personnages, on s’attend à tout moment à voir un corps se déformer pour dévoiler le monstre, toujours aussi indescriptible et repoussant.

Pour le reste rien d’extraordinaire. Le réalisateur raccorde les deux films en expliquant ce qui  s’est passé dans le camp norvégien et en terminant, de manière très poussive d’ailleurs, sur le chien/chose poursuivit par l’hélicoptère, séquence inaugurale du film de John Carpenter. Les effets spéciaux font appel aussi bien aux superbes animatronics du duo Alec Gillis et Tom Woodruff Jr. qu’aux effets numériques, moins convaincant je trouve. Il est même certain que ce nouvel opus ne passera pas les âges aussi bien que son prédécesseur (regardez le bluray du film de Carpenter qui est juste à tomber par terre !!).

En conclusion, The Thing version 2011 est un prequel efficace qui nous tient en haleine mais qui n’arrivera jamais à rivaliser avec son illustre ainé, faute de n’avoir pas réussit à apporter quelque chose de suffisamment neuf au chef d’œuvre porté par Kurt Russell.

Publié dans Avis Ciné

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